Le feutre de laine a des propriétés thermo et hydro régulatrices qu'on ne retrouve dans aucune fibre naturelle ou synthétique, ce qui lui offre une climatisation naturelle. Il protège du chaud et du froid  tout en pouvant absorber un tiers de son poids en eau sans paraitre mouillé

Le feutre de laine est un milieu propre, chaud et sec, ce qui le prévient de l'apparition d'acariens

Le feutre de laine ne produit pas d’électricité statique, et il est également anallergène : il ne peut être la source de problèmes respiratoires et ne provoque pas d'allergies.

  • Une fibre naturelle animale

La laine est une fibre textile naturelle provenant de la sécrétion pileuse du mouton, et dont le constituant principal est la Kératine. La laine de mouton se caractérise par une fibre cylindrique d’un diamètre de 16 à 40 microns et d’une longueur de 30 à 650 mm.

La structure de la laine lui offre une très grande souplesse, de nombreux pouvoirs thermiques et absorbants, une relative infroissabilité et une grande facilité de teinture.

  • Régulation hygrométrique

Le feutre de laine est un excellent régulateur, la kératine de sa structure constitutive lui permettant d’absorber l’humidité contenue dans l'air ambiant.

De tous les textiles (végétaux ou synthétiques), le feutre de laine est celui qui a le plus fort pouvoir d’absorption de l’humidité. La fibre de laine peut emmagasiner jusqu’à 30 % de son poids en eau sans paraitre mouillée. Cette capacité est 20 à 30 fois supérieure à la plupart des fibres synthétiques.

Cette capacité d’absorption se fait à l’intérieur des fibres, ce qui permet à l’air maintenu entre elles de rester plus sec.

  • Isolation thermique

L’isolation, que ce soit le cas des vitrages, ou des murs, est déterminée par la présence d’une couche d’air entre deux matières. Cet air stationnaire ne peut être remplacé, ni par de l’air froid ni par de l’air chaud.

La laine est un excellent isolant thermique du fait de sa structure originelle : elle pousse naturellement frisée et le demeure quelque soient les processus de transformation qui lui sont appliqués.

Vue au microscope, la structure de la fibre est irrégulière en surface et revêtue d’écailles se superposant comme des tuiles. Ces caractéristiques physiques permettent à la laine de retenir l’air dans ses fibres, et de freiner son déplacement. L’air ainsi capturé constitue un isolant qui protège le corps du milieu extérieur.

Ainsi, les moutons résistent aussi bien dans les plaines de Sibérie que dans le désert Australien.

  • Elimination des C.O.V par absorption des formaldéhydes

C.O.V : Composés Organiques Volatils

Le Dr Pfüller du Textil Institut de Chemnitz a réalisé une étude sur « l’absorption et la fixation par la laine des polluants de l’air des locaux, comme le formaldéhyde ».

Le formaldéhyde fait partie des composés organiques volatils (C.O.V), largement utilisés dans les matériaux de construction, les meubles (panneaux de particules ou de fibres), certaines peintures, colles et résines, moquettes, mousses, tissus d’ameublement, nettoyants. Ils s’évaporent plus ou moins rapidement à la température ambiante et se retrouvent ainsi dans l’air que nous respirons.

Le formaldéhyde est classé comme substance cancérigène et allergisante. C’est le premier polluant de l’air intérieur, y étant 5 à 50 fois plus important qu’à l’extérieur. Ses nuisances augmentent avec le taux d’humidité, la température et le confinement.

Les propriétés du feutre de laine offrent des solutions comme absorbant des polluants de l’air.

Les cloisons d’une chambre d’expérimentation ont été munies de panneaux de plâtre recouverts d’une couche de feutre aiguilleté de laine. Après 24 heures, la teneur en formaldéhyde de la pièce, initialement à 300 ppm (parties par million), s’est située entre 0,23 et 0,7 ppm, ce qui correspond à l’élimination de 99,8 % du polluant.

Le formaldéhyde a donc été absorbé par les fibres de laine. Il réagit chimiquement avec certains acides aminés qui composent la kératine (principal constituant de la laine). Dans la première étape, il réagit avec la lysine et la glutamine des longues chaines de microfibrilles, et dans une deuxième étape, avec la matrice riche en soufre (cystine et cystéine) des chainons transversaux. Le résultat est une liaison très stable et non réversible : le formaldéhyde est éliminé.

Etude du Dr Pfüller (complète) : Formaldéhydes-allemand