Mais le feutre diffère en réalité grandement des autres tissus que l’on retrouve dans le commerce, il est constitué d’une grande quantité de fibres animales simples et courtes qui sont imbriquées selon un procédé artisanal appelé le « feutrage ». Cette imbrication des fibres permet de tordre le matériau et de le densifier progressivement.

Le procédé singulier du feutrage

Habituellement, le feutre est ensuite manipulé dans l’eau chaude et dans la vapeur d’eau. Le feutre est souvent utilisé pour sa solidité et sa résistance à l’humidité, car ce tissu si particulier est tellement malaxé et entrecroisé dans tous les sens qu’une fois obtenu, le feutre ne peut plus se déchirer ou s’effiler.

Bien évidemment, tous les autres tissus connus sont faits à partir de fibres comme le feutre, mais généralement ils sont torsadés en fils puis tissés à la main ou via une machine à coudre.

La résistance du feutre

Ce procédé ne permet pas de torsader les fibres pour transformer le tissu en un matériau plus compact. Par exemple, pour des vêtements standards, généralement le tissu est assemblé en angle droit ou parallèle, ce qui ne permet pas une grande résistance.

Le tissu d’un vêtement peut alors se déchirer ou laisser quelques espaces au bout de quelques semaines d’utilisation.

Le feutre peut se travailler et devenir un tissu plus lisse jusqu’à obtenir une texture très douce. Pour obtenir ce résultat, les fibres devront s’imbriquer selon un procédé plus technique, cela consiste à créer de grandes lignes droites de minuscules fibres torsadées.

En plus de sa résistance, le feutre est connu pour sa légèreté et son confort lorsqu’il s’agit de créer des vêtements. Souvent utilisé pour son rembourrage, le feutre peut par exemple servir dans la confection des moufles ou des chaussons.

Sa texture moelleuse et chaude permet de garder au sec très longtemps sans générer de transpiration ou d’humidité.